La classification UPEC pour son parquet

Depuis son entrée en vigueur, la classification UPEC pour les revêtements de sol a été réévaluée en 2014 prenant en considération les nouvelles demandes et les nouveaux besoins des consommateurs. Ce sigle bien connu des professionnels peut cependant vous paraître flou, alors décortiquons ensemble son appellation et sa fonction.

Qu’est-ce que la classification UPEC ?

Pour un parquet, ou tout autre revêtement de sol intérieur d’ailleurs, la classification UPEC s’attarde sur 4 aspects principaux, à savoir, la résistance à l’usure, au poinçonnement, à l’eau et à l’humidité et à la présence d’agents chimiques. Ces différents critères appliqués au parquet doivent être en corrélation avec les exigences du type de local concerné. Par exemple, selon plusieurs réglementations, un escalier appartenant à un immeuble collectif d’habitation devra avoir un paquet de classification UPEC d’au moins : U3 P2 E1 C0.

À ce jour, 11 catégories de locaux sont enregistrées en fonction de leur usage et répondent chacun à des exigences :

  1. Habitation ;
  2. Bâtiments civils et administratifs ;
  3. Gares et aéroports ;
  4. Commerces ;
  5. Hôtellerie et centres de vacances ;
  6. Enseignement ;
  7. Hôpitaux ;
  8. Maisons médicales ;
  9. Maisons d’accueil pour personnes âgées ;
  10. Bâtiments sportifs ;
  11. Cuisines & restaurants.

U comme usure

La résistance à l’usure d’un parquet est déterminée en fonction de son adaptation au trafic, tel que :

  • La marche et le piétinement ;
  • Les rayures ;
  • L’encrassement ;
  • Les rayures ;
  • Les changements d’aspect…

Dépendant donc de l’usage de la pièce, la résistance à l’usure est répartie de U1 à U4 :

  • U1 : usage très modéré (des chambres d’amis…) ;
  • U2 et U2s : exclusivement destinés aux parquets à usage domestique ;
  • U3 : pour les espaces collectifs, mais à usage modéré (espaces de coworking…) ;
  • U3s : pour les espaces collectifs à fort trafic (bibliothèque…) ;
  • U4 : pour les espaces collectifs à très fort trafic (restaurants, magasins…).

P comme poinçonnement

La résistance au poinçonnement est en réalité la résistance du parquet aux chocs. Par exemple, la marche avec des talons aiguilles, la chute d’un objet, le passage de fauteuils roulants…

Selon le type de local et l’usage que vous en faites, tournez-vous vers une résistance au poinçonnement adaptée :

  • P2 et P3 : pour les locaux réservés au passage de piétons (maisons et appartements), sauf exception (poussette ou fauteuil roulant) ;
  • P3 : locaux avec des sièges à roulettes (entreprises) ;
  • P4 et P4S : pour les locaux où circulent de lourds engins (entrepôts…).

Et pour la tenue à l’eau

La tenue à l’eau de votre parquet sera très importante dans les pièces présentant un fort taux d’humidité comme la salle de bain ou la cuisine. Sachez que le lavage du sol rentre aussi en compte. Ainsi, la résistance à l’eau est classée selon 3 indices :

  • E1 : pour les pièces sans eau en dehors du lavage ;
  • E2 : pour les pièces naturellement humides et dont la présence de l’eau est fréquente (salle de bain ou cuisine) ;
  • E3 : destiné aux pièces où l’eau serait amenée à rester plusieurs jours (caniveaux…).

C comme chimique

La lettre C enfin, fait référence à la résistance du parquet aux agents chimiques, notamment la résistance aux taches. Pouvant provoquer ces dernières : des produits d’entretien, des produits pharmaceutiques ou encore des produits alimentaires.

Cette résistance est classée entre C0 et C2. Aussi, privilégiez un parquet de type C2 dans les lieux où l’un ou l’autre de ces produits est fortement utilisé, comme dans les pharmacies. Pour un usage domestique, tournez-vous vers un parquet de type C0 même si, bien sûr, le risque de tache n’est jamais écarté.

La classification UPEC est-elle obligatoire ?

Même si chacun des 11 types de locaux doit répondre aux normes, attribuer un classement UPEC à un parquet n’est pas obligatoire. Il s’agit simplement d’une valorisation du parquet choisi, en prouvant son adéquation avec le lieu dans lequel il est installé. De plus, pour prétendre à une homologation UPEC, chaque demande est soumise à un contrôle.

Que votre projet de parquet concerne votre logement personnel, votre entreprise ou votre magasin, votre parquet ne saura que plus durable s’il correspond aux différents critères définis par la classification UPEC.

Au moment de votre achat, n’hésitez pas à demander conseil auprès d’un professionnel. Face au large choix de parquets, il ne fait aucun doute que vous trouverez forcément celui qu’il vous faut.

Quelles sont les autres normes autour du parquet ?

En plus de la classification UPEC, en France et en Europe le parquet et les revêtements de sol sont soumis à deux autres normes : la norme NF B 54-020 et la norme EN-385.

La première, aussi nommée Norme française des revêtements de sol, définit le niveau d’usage de la pièce : modéré, général, élevé.

La deuxième est une norme européenne complémentaire à la norme française. En effet, elle classe les parquets selon leur usage et le local dans lequel il est installé. Par exemple, un parquet de classe 21 est parfaitement adapté dans un logement et pour une pièce à faible trafic, telle que la chambre.